East Jawa
Que d'aventures depuis nos dernières nouvelles, comme vous le savez nous ne nous sommes pas trop attardés à Bali, pour rejoindre au plus vite l'Ile de Java. C'est a Gilimanuk qu'il nous a fallut prendre le ferry direction Banyuwangi, ville de transit où nous avons passé la nuit le temps d'organiser notre ascencion pour le volcan Kawah Ijen. Un ''guide'' s'emprèsse de nous trouver à l'hôtel pour nous proposer une excursion au volcan Bromo et Kawah Ijen, le tout en une seule journée, départ en 4x4, climatisation, prix très compétitif (d'après le guide ).... mais comme le dit le proverbe on est toujours mieux servi par soi-même, alors nous embarquons d'abord dans un bemo puis en moto pour atterir au pied du volcan, certes plus long que le 4x4 mais tellement plus excitant et économique bien sûr. Une fois arriver, un ranger nous accueille, et nous présente l'unique chambre disponible, 100 000 rp pour une chambre qui en valait à peine 20 000, on essaie évidemment de negocier mais le ranger reste sur sa position, peu importe nous nous lancons dans la rando et décidons de régler plus tard la question du logement quitte à dormir dehors sous la moustiquaire. Nous découvrons au fil de l’ascencion les ramasseurs de soufre, 
ces hommes portent des paniers en bamboo remplis du matériau jaune pesant en moyenne 80 kg, ils éxecutent le trajet 2 fois dans la même journée, soit 16 km à parcourir. 400 hommes sacrifient leur vie ici , l’activité est si difficile qu’ils travaillent 1 jour sur 2. Ils n’ont pas d’autre alternative, et malgré la difficulté, le travail est assez rentable, le kilo est payé 600 rp, soit en moyenne 96000 par jour (un peu plus de 8 euros). Arrivés au sommet, nous découvrons un paysage lunaire digne d'un film de Star Wars, nous apercevons le lac émeraude au fond du cratère, lorsque les fumées épaisses se dissipent. 
L'air est irrespirable, alors que les mineurs travaillent sans protection, avec au mieux un tissus imbibé d'eau autour du visage. Au retour nous nous arrêtons quelques instants au campement où sont pesés les charges, nous y rencontrons Anto, jeune mineur, il parle l'anglais donc nous profitons de cette rare occasion pour nous recommander un logement, il nous propose naturellement de rester chez lui, mais nous prévient qu'il nous faudra marcher 2 heures pour rejoindre son village. C'est d'abord entassés dans un camion en compagnie des mineurs et leurs femmes que nous commencons le périple, puis deux heures de marche dans la forêt, et enfin nous arrivons accueillis par toute la famille: grands-parents, oncles, tantes, cousins...et Dédé,
le fils d'Anto, qui à notre grand étonnement ne fut pas effrayé par deux inconnus européens.
Nous resterons 2 nuits dans la propriété familiale, gavés de fruits éxotiques. Nous découvrons les activités du village, le quotidien des femmes, 
et nous profitons de notre présence pour donner quelques cours de français à Anto qui éspère devenir guide sur le volcan. On ne souhaitait pas rester trop longtemps pour ne pas bousculer leur quotidien, mais on risque de ne pas oublier cette expérience de si tôt. Nous continuons finalement notre voyage pour le parc national de Baluran, qui abrite colonies de singes, serpents, biches, coqs sauvages, aigles,..... le campement est situé au milieu de la savane ou plutôt ce qu'il en reste avant que les acacias aient inondés le lieu. Seuls les macaques s'approchent des humains mais nous gardons nos distances étant connus pour leur agressivité. La vue est paisible, ce qui nous fait le plus grand bien. Nous prenons le temps d'apprécier le lieu avec Tufik, gardien du parc. Tant de choses encore a raconter, mais on va laisser durer le plaisir, bonne vacance pour certain et bon courage pour les autres.
